LE REIN

Anatomie & Fonctionnement

Au nombre de 2, les reins sont des organes symétriques, situés de part et d’autre de la colonne vertébrale à la partie postérieure haute de l’abdomen, à proximité du foie et de la rate. Ils sont richement vascularisés et ont pour rôle de filtrer le sang pour en extraire les déchets dont l’accumulation serait toxique pour l’organisme. ils éliminent ces déchets en fabriquant de l’urine.

L’urine produite par les reins est évacuée dans la vessie par un système de conduits appelé voie excrétrice. Elle comprend un premier entonnoir à la sortie du rein, nommé bassinet ou pyélon, et se poursuit par un canal fin et fragile : l’uretère. L’uretère s’abouche dans la vessie où un « clapet » empêche le reflux des urines stockées dans le réservoir vésical en direction des reins.

L’urologue prend en charge diverses maladies des reins et de la voie excrétrice (tumeurs, infections, calculs, malformations…). Il utilise des traitements médicaux ou chirurgicaux. Un autre spécialiste, le néphrologue, gère aussi certaines maladies rénales, dès qu’elles occasionnent une perturbation de la fonction de filtration du rein. Il est médecin et n’opère pas. Il intervient entre autres, pour les traitements de dialyse.

Pathologies liées au rein

Le cancer du rein, également appelé carcinome rénal, est une maladie dans laquelle des cellules malignes (cancéreuses) se forment dans les tubules du rein. Le type le plus courant de cancer du rein est le carcinome à cellules rénales (CCR), qui représente environ 90% des cas. D’autres types moins fréquents incluent le carcinome urothélial, le sarcome rénal et les tumeurs de Wilms (plus fréquentes chez les enfants).

Traitement du cancer du rein
Le traitement du cancer du rein dépend de plusieurs facteurs, notamment le stade du cancer, la localisation de la tumeur, la taille de la tumeur, l’état de santé général du patient et d’autres conditions médicales. Les options de traitement peuvent inclure :

Chirurgie :

Néphrectomie radicale : Ablation complète du rein atteint, parfois incluant les glandes surrénales et les tissus environnants.
Néphrectomie partielle : Ablation de la tumeur et d’une partie du tissu rénal, en préservant autant de tissu rénal sain que possible. Ce type de chirurgie est souvent utilisé pour les petites tumeurs ou pour les patients ayant un seul rein fonctionnel.

Ablation par radiofréquence et cryoablation :

Ablation par radiofréquence : Utilise la chaleur pour détruire les cellules cancéreuses.
Cryoablation : Utilise le froid extrême pour congeler et détruire les cellules cancéreuses.

Thérapie ciblée :

Utilisation de médicaments qui ciblent spécifiquement les anomalies des cellules cancéreuses. Ces traitements peuvent inclure des inhibiteurs de la tyrosine kinase (comme le sunitinib, pazopanib) et des inhibiteurs de mTOR (comme l’évérolimus).

Immunothérapie :

Utilisation de médicaments pour stimuler le système immunitaire du patient afin de combattre le cancer. Les inhibiteurs de point de contrôle immunitaire, comme le nivolumab et le pembrolizumab, sont couramment utilisés.

Chimiothérapie :

Moins couramment utilisée pour le cancer du rein car ce type de cancer ne répond généralement pas bien à la chimiothérapie classique. Cependant, elle peut être utilisée dans certains cas spécifiques.

Radiothérapie :

Utilisation de rayons X à haute énergie pour tuer les cellules cancéreuses. Cette méthode est rarement utilisée comme traitement principal pour le cancer du rein, mais peut être utilisée pour soulager les symptômes ou traiter des métastases.

Surveillance active :

Pour les petites tumeurs rénales et chez certains patients âgés ou ayant des comorbidités importantes, une surveillance active avec des examens réguliers peut être envisagée au lieu d’un traitement immédiat.
Prise en charge et suivi
Après le traitement initial, un suivi régulier est essentiel pour surveiller la récidive du cancer ou la progression de la maladie. Cela peut inclure des examens physiques, des analyses de sang, des scanners ou d’autres types d’imagerie médicale. Le plan de suivi sera personnalisé en fonction des caractéristiques spécifiques du cancer et de l’état de santé du patient.

Le rein et constitué de multiples tubes microscopiques qui peuvent se boucher et se dilater. Cela peut aboutir à la formation d’une poche de liquide à la surface du rein, appelée kyste.

Un kyste simple du rein a une paroi fine et un contenu translucide. Les kystes sont très fréquents et leur présence augmente avec l’âge. Ils ne donnent habituellement aucun symptôme.
Ils sont souvent découverts à l’occasion d’une échographie, et cet examen suffit généralement à faire le diagnostic et permet de stopper les investigations.

Les kystes simples ne nécessitent aucun traitement. Exceptionnellement, un kyste très volumineux et/ou douloureux peut conduire à proposer soit sa vidange à l’aide d’une aiguille sous contrôle échographique (ponction) soit sa résection chirurgicale au mieux réalisée sous coelioscopie (chirurgie pratiquée grâce à une caméra et des instruments placés dans l’abdomen par de petites incisions).

Certains kystes seront décrits comme atypiques car présentant de multiples cloisons, des parois épaissies ou un contenu anormal. C’est dans cette situation que le scanner ou l’IRM seront utiles pour les caractériser. Cela conduira à une surveillance plus ou moins rapprochée ou en cas de fort doute avec une tumeur maligne d’aspect kystique, à leur exérèse chirurgicale selon les mêmes principes qu’un cancer du rein.

Enfin, certaines maladies congénitales ou génétiques comme la polykystose rénale se manifestent par la présence de kystes rénaux très nombreux et bilatéraux. Ce sont des maladies beaucoup plus rares et leur prise en charge est très spécifique.

Il s’agit d’une infection du rein ou de la voie excrétrice (conduits transportant l’urine jusqu’à la vessie) par une bactérie. Le germe le plus fréquemment en cause est Escherichia Coli. Elle se développe généralement dans les urines vésicales et contamine ensuite le rein de façon ascendante en suivant les uretères.

Cette infection atteint plus souvent les femmes que les hommes. Elle existe aussi chez le jeune enfant, pouvant alors témoigner d’une malformation congénitale (dysfonctionnement du système anti-reflux entre vessie et uretère par exemple).
Elle se traduit par une douleur lombaire unilatérale et de la fièvre. Parfois elle s’accompagne de troubles urinaires (brulures, besoins urgents…).

Les examens reposent sur un examen bactériologique des urines (ECBU) qui permettra d’identifier précisément le germe responsable et d’adapter le traitement. L’échographie n’est pas systématique et sera demandée si l’on suspecte une complication (un abcès, un obstacle à l’évacuation des urines…).

Le traitement s’effectue par antibiotiques à domicile. L’hospitalisation s’impose en cas de complication. Si la pyelonéphrite est expliquée par un obstacle à l’écoulement des urines (calcul le plus souvent), un drainage par sonde sera effectué au bloc opératoire en urgence.

Le syndrome de la jonction pyelo-urétérale est un rétrécissement du conduit transportant l’urine à sa sortie du rein. Il se produit à la jonction du bassinet (appelé aussi pyélon) et de l’uretère. C’est une pathologie malformative généralement congénitale et constatée chez le petit enfant. Elle peut être découverte plus tardivement à l’âge adulte, parfois en raison d’une compression de cette région par une artère rénale supplémentaire.

Elle peut se manifester par des douleurs (ressemblant à la colique néphrétique), par une infection (pyelonéphrite) mais reste parfois non symptomatique. Elle peut conduire à la formation de calculs rénaux, voire à une destruction progressive du rein.

Le scanner permet de décrire morphologiquement cette anomalie et d’identifier une éventuelle artère compressive. La scintigraphie rénale objective de façon fonctionnelle l’obstacle à l’évacuation des urines.

Le traitement est le plus souvent chirurgical. L’opération consiste à retirer la portion trop étroite du canal, et à rétablir le circuit par une couture entre bassinet et uretère (anastomose pyelo-urétérale). Elle est pratiquée par une incision latérale sous les côtes ou plus souvent par coelioscopie (chirurgie pratiquée grâce à une caméra et des instruments placés dans l’abdomen par de petites incisions) au cours d’une hospitalisation de 3 à 7 jours.

Les syndromes de jonction de l’enfant sont opérés en milieu chirurgical pédiatrique.

Les calculs urinaires, ou lithiases urinaires, sont des concrétions solides fabriquées par l’organisme dans les conduits transportant l’urine, le plus souvent au niveau du rein. Ils correspondent à l’agrégation de petits cristaux contenus dans l’urine et ressemblent à des « pierres » de taille, de forme et d’aspect variable selon leur composition. Ils peuvent atteindre plusieurs centimètres.

La présence des cristaux est expliquée par la concentration excessive de certains composants éliminés physiologiquement par les urines (calcium, oxalate, phosphate, acide urique…).
Cette pathologie est très fréquente, à partir de 20-30 ans et plusieurs facteurs peuvent la favoriser : des boissons insuffisantes, des erreurs de consommation alimentaire, un terrain familial de calcul ou certaines pathologies rénales ou hormonales (adénome parathyroidien par exemple).

Le calcul se forme généralement dans le rein, où il ne donne pas de symptôme tant qu’il est de taille modérée. Il est alors découvert par hasard au cours d’une échographie ou d’un scanner.
 Quand il grossit, ils peut donner une simple gène lombaire.
Mais il peut à tout moment quitter le rein et migrer dans l’uretère qu’il risque d’obstruer, empêchant alors le bon écoulement des urines. Les cavités rénales se distendent : c’est la crise de colique néphrétique.

Le bilan d’un calcul comprend une radiographie du ventre et une échographies des voies urinaires ou bien un scanner, souvent plus performant. Un bilan biologique à la recherche d’une cause pourra être demandé, comprenant une prise de sang et une analyse des urines prélevées durant 24 heures.

Divers traitements des calculs sont disponibles. Ils sont choisis en fonction de la situation du calcul, de sa taille :

la lithotritie extra-corporelle : c’est un traitement externe pratiqué sous une anesthésie légère, qui vise à 
faire exploser les calculs du rein ou l’uretère sous l’effet d’ondes de choc. Il est peu inventif mais son 
succès est variable et dépend de la dureté du calcul, de sa position et de la morphologie du patient. 

l’urétéroscopie : cette technique utilise un appareil rigide ou flexible appelé endoscope, muni d’une 
caméra et d’un système lumineux, qui remonte par les « voies naturelles » jusqu’au contact du calcul. Un laser ou un système pneumatique (mini « marteau piqueur ») permet la fragmentation de la pierre sur place et des outils miniatures autorisent le retrait des morceaux. Ce traitement impose par la suite, le port d’une sonde interne entre appelée sonde JJ pour une semaine environ. 
La plupart de ces traitement AMBU

La colique néphrétique, également connue sous le nom de lithiase urinaire ou calcul rénal, est une condition douloureuse causée par le passage d’un calcul à travers les voies urinaires, depuis le rein jusqu’à la vessie. Les calculs rénaux sont des cristaux solides formés dans l’urine en raison de concentrations élevées de certains minéraux. Lorsqu’ils se déplacent dans les voies urinaires, ils peuvent provoquer un blocage partiel ou complet, entraînant une douleur intense.

Les symptômes typiques de la colique néphrétique incluent une douleur soudaine et intense dans le bas du dos ou sur le côté de l’abdomen, qui peut irradier vers l’aine et les organes génitaux. Les patients peuvent également ressentir une sensation de brûlure ou de picotement lors de la miction, des nausées, des vomissements, et une urgence urinaire accrue. Le diagnostic est généralement posé par des symptômes caractéristiques, un examen physique et des examens d’imagerie tels que la tomodensitométrie (CT) ou l’échographie pour localiser et évaluer la taille des calculs rénaux.

Le traitement de la colique néphrétique dépend de la taille et de la localisation du calcul. Les petits calculs peuvent être éliminés naturellement par la consommation d’eau abondante et des médicaments pour soulager la douleur. Pour les calculs plus gros ou ceux qui provoquent un blocage sévère, des interventions médicales peuvent être nécessaires, comme la lithotritie extracorporelle par ondes de choc (LEOC), l’urétéroscopie, ou la chirurgie pour retirer le calcul. Une fois le traitement effectué, il est souvent recommandé de prévenir la formation de nouveaux calculs par des changements alimentaires et un mode de vie sain, sous la supervision d’un professionnel de santé.